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29.01.2012
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L'empathie - se mettre à la place de l'autre

L'empathie - se mettre à la place de l'autre

Publié le 02/10/2014 à 20:39 par horsdutemps Tags : monde chez background histoire soi enfant éléments image centerblog
L'empathie - se mettre à la place de l'autre

L'empathie, définie comme la capacité à se mettre à la place d'une autre personne pour comprendre ses sentiments, est un trait distinctif qui nous rend si profondément humain et qui est à la source du raisonnement social et des comportements moraux. Il repose sur des systèmes neurologiques façonnés au cours de notre histoire évolutive que l'on commence à comprendre.

 

 

Je proposerai, à partir d'arguments théoriques et expérimentaux (provenant de la psychologie du développement, de la psychologie sociale et des neurosciences cognitives), que l'empathie n'implique pas seulement une réponse affective déclenchée par l'état émotionnel d'autrui. Elle nécessite également une compréhension minimale des états mentaux de cette personne. L'empathie est fondée sur notre capacité à reconnaître qu'autrui est semblable à soi, mais sans confusion entre soi-même et l'autre. Par conséquent, une caractéristique essentielle de l'empathie réside dans la distinction entre soi et l'autre, et ce en parallèle avec l'expérience d'un partage affectif.

 

Nous verrons que nous possédons une disposition innée à ressentir que les autres personnes sont "comme nous" et nous développons rapidement au cours de l'ontogenèse la capacité à nous mettre mentalement à la place d'autrui.

 

Deux composants fondamentaux interagissent pour créer l'empathie : d'une part, un composant de résonance motrice dont le déclenchement est le plus souvent automatique et non intentionnel ; d'autre part, la prise de perspective subjective de l'autre qui est plus contrôlée et intentionnelle. Le premier composant apparaît en premier au cours du développement et plonge ses racines dans l'histoire évolutive de nos ancêtres les primates non humains. Le second est plus récent et semblerait même être propre à l'espèce humaine. Enfin, la distinction entre soi et l'autre fait appel à l'inhibition exécutive qui se développe chez l'enfant en parallèle avec la capacité de s'attribuer à soi-même ou à autrui des états mentaux (désirs, croyances, sentiments).

 

Notre capacité à comprendre les autres est enracinée dans les propriétés physiologiques du système nerveux qui nous permettent d'entrer en résonance avec nos semblables. Le cerveau construit des représentations du monde social, fondées sur les régularités des échanges qui se sont déroulés au cours de l'évolution et sur les interactions que l'individu initie ou auxquelles il réagit dès sa naissance.

 

Ce niveau primaire de compréhension des autres est chez les humains associé à la conscience de soi et de l'autre, pour lesquels le cortex préfrontal et pariétal inférieur jouent un rôle prépondérant. Au cours des 5 à 7 millions d'années qui se sont écoulées depuis notre divergence d'avec la lignée des hominidés, le volume de notre cerveau a augmenté de façon dramatique. Cette augmentation concerne essentiellement les régions associatives du cortex frontal et des régions temporo-pariétales. Nous verrons que ces deux régions cérébrales jouent un rôle important dans les mécanismes qui nous permettent de comprendre que nous avons, comme les autres personnes, des états mentaux qui sont à l'origine de nos comportements, et plus généralement dans la compréhension empathique.

 

Une des implications de ce modèle est que l'on ne devrait pas parler d'empathie en l'absence de l'un ou l'autre de ces éléments, ce qui est tout à fait possible, car ils sont dissociables. On peut aussi à partir de ce modèle prédire des troubles du comportement social distincts selon que l'un ou l'autre des composants est endommagé ou non opérationnel.

 

Jean Decety

 

 

 

Jean-Decety.jpgJean Decety, neurobiologiste, est professeur au Center for Mind and Learning à l'université de Washington et directeur du laboratoire Social Cognitive Neuroscience à Seattle.

Il est spécialiste de neurophysiologie, d'imagerie cérébrale et de neuropsychologie. Jean Decety a notamment travaillé sur la perception et la compréhension des actions humaines, sur les questions de l'intentionnalité chez les personnes schizophréniques, sur l'autisme, et étudie actuellement les mécanismes cognitifs et neuraux impliqués par les phénomènes d'imitation et par l'intersubjectivité.